D., 20 ans, témoigne de ses acouphènes:
" La nuit devient mon pire ennemi, l’hiver également. Tous deux ont un effet en commun : l’absence de paysage sonore propice au masquage de mes acouphènes. "
"J’en arrive même à penser que finalement, un élevage de grillons m’accompagnant un peu partout, constituerait l’alternative idéale à cette intolérance ! "
"Mais un réel phénomène d’habituation s’est produit : je parviens ainsi au fil du temps à oublier ces damnés sifflements à un point tel qu’une journée entière peut se dérouler sans que je n’y prête une quelconque attention."
" Je pense avec un certain recul que cette habituation résulte d’une redéfinition cérébrale de la notion du silence ; tous ces grésillements ancrés au plus profond de mon crâne se doivent de faire partie intégrante du silence ambiant. "
« J’ai donc vécu sereinement durant plus d’un an et demi, estimant avoir définitivement oublié ce bourreau sonore. Malheureusement, depuis deux semaines une certaine recrudescence des acouphènes est survenue, remettant totalement en cause les multiples efforts accomplis. »
Source : F.A.
Philippe Barraqué
Le blog des acouphéniens